pherine - Je tourne la page

Je tourne la page

Je tourne la page ce soir car c’est nécessaire. Pour mon équilibre et pour la paix de mon âme. Décision difficile mais vitale pour ce que je veux entreprendre. Je ferme mon cœur pour un temps. Un temps nécessaire à ma reconstruction. Un temps pour ne pas recommencer mes erreurs. Ma sérénité est perturbée et je l’ai ressenti aujourd’hui.

Mon recueillement à l’Eglise, cette plongée au fond de mon âme m’a amené à verser quelques larmes. Je n’ai pas mis comme à mon habitude de frein à cette tristesse qui vient d’une conjoncture de plusieurs faits m’affectant. L’anniversaire de la mort de ma maman, une amitié qui va en se désagrégeant et encore une autre situation que je ne comprends et que je ne chercherai plus à comprendre. Ces émotions violentes que je n’arrive à combattre m’ont empêché de vivre pleinement la soirée. Chacun avait ses démons à combattre ce soir et la fatigue aidant, il fut difficile de les écarter entièrement. Ils laissaient percevoir une de leurs griffes acérées par intermittence. Ce combat ne doit me prendre tout mon temps. Je ne peux me le permettre et le dénouement reste qui plus est incertain et vague. Aussi, ce soir je dépose les armes et signe une trêve avec moi-même. Je ne veux me bercer de leurres, je ne peux répondre à l’ambiguïté. J’aspire à des relations sincères, à de vrais échanges, à une réciprocité. Je veux des relations constructives, des moments partagés entièrement et sans appréhension. Je ne peux me permettre de m’entourer de gens doutant. Cela m’amène à de trop grandes réflexions qui me font perdre de vue l’essentiel. Je néglige par la suite mon équilibre, ma vie, mes projets. J’ai fait un choix en quittant Sylvain et je veux m’y tenir. Ne plus retomber dans les affres de ma vie dissolue. Je suis toujours aussi atterrée de constater le jugement que pose sur moi les gens. On me juge sur les apparences et non sur ce qui fait mon être, mon essence. Cette année a été instructive sur les relations que j’ai pu avoir. Une ligne directrice se dégage : les hommes qui ont partagé ma vie n’ont eu que pour motivation mon physique. Effrayant. Cela m’a conduit parfois a en profiter, à répondre à cette froideur par du mépris. Dégoût. Je ne sais qui saura changer l’image que j’ai d’eux. Je sais que cette personne devra avoir un réel équilibre intérieur, une stabilité émotionnelle importante. Elle devra savoir faire taire mes doutes quant à sa présence mes côtés. J’ai tellement été déçue qu’aujourd’hui s’offrent à moi deux solutions : soit continuer au jeu des relations courtes sans intérêts froides et calculatrices, soit à un repos nécessaire, un « stand by » en attendant, qui sait ?, cet autre qui saura répondre à mes attentes et faire montre de patience. Je suis lasse de ces personnes qui me sollicitent pour des raisons insidieuses. Je suis lasse de l’ambiguïté, du mensonge, des jugements sur l’apparence. Je veux me ressourcer. Trouver dans une vraie amitié cet équilibre, ce mouvement lent mais ascendant menant à la quiétude, voire à la sagesse. Je choisis ce soir de mettre mon esprit, mes émotions vers un seul et unique point convergent : le projet (donc mes études).Par la culture de l’esprit nourrir ce vide affectif, l’impossibilité de trouver une réponse à ma demande d’échanges et de partages réels sans peur, sans crainte de duplicité ou d’intentions malveillantes ou calculées. Mon très cher ami, mon alter, Mike, mes amis…mes bases solides… Je me pose sur vous…Je ferme mon cœur non à vous mais à d’autres. Je ne garde que l’amitié et ce ne sera que sur mode que je répondrai à ceux qui m’entourent. Parce que c’est nécessaire…Je ne suis pas à l’abri de défaillance, je sais mes faiblesses. Je ne serai pas fermée à des relations sincères si elles se présentent un jour à la porte de mon âme. Le chemin y est sinueux mais accessible. Ce soir, la présence de mon alter et sa délicate attention (arf, de la glace aux marrons !!!) m’apaisent… Je vais pouvoir dormir et avancer dans ma vie l’esprit tranquille entourée de ces douces amitiés. Aux imposteurs, aux menteurs, aux profiteurs… Je ne leur dis qu’une seule chose : passez votre chemin… Aux amis : vous serez toujours accueillis ici comme chez vous.

Ecrit par pherine1, le Mardi 11 Novembre 2003, 03:22 dans la rubrique "Quand la muse inspiratrice m'accompagne".

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Commentaires

Adéquation...

Epsilon

11-11-03 à 11:42

Hélas, à moins d'être hypocrite, l'aspect physique d'une personne est le premier élément qui motive l'envie de se rencontrer; c'est une barrière inévitable et difficile à franchir; je me demande souvent si je serais capable d'aimer quelqu'un en me mettant un bandeau sur les yeux, en m'abstenant de toucher, caresser, embrasser, voire entendre le timbre d'une voix... Ceci étant dit, il me semble que c'est une condition nécessaire mais certainement pas suffisante. Car tous ces critères qui font appel au charnel s'essoufflent rapidement lorsqu'il n'y a pas une réelle connivence; et dans ce cas, même une très belle plastique se transforme en cire...
C'est là que la connaissance et l'adéquation du coeur de l'autre prend toute sa place; Et ceci se construit, jour après jour, au travers de ce que l'on vit ensemble et de la place que l'on accorde au dialogue. Si vous êtes honnête avec vous même et que votre joli joueb est le reflet de ce que vous êtes, de ce que vous ressentez, il serait étonnant que personne ne vienne s'attacher à votre être dans son intégralité. Bon Courage.

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