¤ * - Carnet de route , ° ¤

Patchwork

CLAP CLAP CLAP Félicitation Phérine… (<- autocongratulation matinale lol). Le café coule et son odeur se répand dans mon bureau. Elle attend comme le messie ce breuvage noir qui lui donnera cette énergie nécessaire pour affronter une journée chargée… Hey, je peux bien me féliciter. Suis arrivée à 9h00 malgré : 1- une heure plus que tardive de coucher 2- une insomnie récurrente ces temps ci 3- un réveil long et difficile (3 réveils, c’est bien ce qu’il me faut) 4- la perspective d’une journée de travail dense et dénuée d’intérêt Café prêt --- une tasse --- 1ère gorgée --- hummmm que ce nectar brûlant est délicieux (sans sucre s’il vous plait !) Hier soir : je sors du boulot en retard en raison de mon attardement avec ma chef devant le spectacle du scintillement de la Tour Eiffel dans l’obscurité précoce. On aurait dit qu’une main céleste s’était posée sur Paris et qu’elle dispersait de la poussière de lumière afin d’atteindre les cœurs les plus froids et les plus amers. Je descends l’escalier qui mène à la rue toujours animée. Un homme me parle. J’éteins ma musique et je le regarde vraiment pour la première fois. Il est là tous les jours mais la honte me fait souvent tourner la tête. Aussi ce soir j’arrête cette folle cavalcade qui m’anime sans cesse. Il me demande une pièce. Je regarde ce que j’ai et lui donne deux euros en m’excusant de la modicité de la somme. Je n’ai rien d’autre. Il lève ses yeux vers moi. Ils brillent. Il me dit « mais c’est beaucoup ». Je lui souris. Je m’engouffre dans le BM pour procéder à quelques achats pour la soirée. Je m’attarde. Je cherche ce que je pourrai bien lui acheter. Un sandwich, des fruits secs. Je sors. Il a disparu. Ce sera pour la prochaine fois. Je regarde mon sac. Tant pis, je rentrerai avec chez moi. Mais il arrivera bien un jour où je pourrai faire quelque chose. Je saute dans le métro direction porte d’Orléans. Que le trajet est long… à chaque arrêt on patiente longuement pour « régulation du trafic". Une fille en face de moi ne cesse de me dévisager. Je la connais ? Je ne crois pas. J’arrive à destination. Une agréable soirée… Il se fait tard. Je dois rentrer et ne pas rater les derniers métros. Sur le quai, un homme affligé de tocs. Il compte inlassablement ses membres comme pour se rassurer de leur existence. Un, deux, trois… Il est ivre. Trois stations plus loin, un autre homme ivre monte. Il fait la quête. Il s’approche de moi. Je n’ai plus rien sur moi. Je n’ose lui proposer mon sac de nourriture. Je n’ai pas établi ce contact qui nous permet de ressentir l’autre. Il peut se vexer. Je crois qu’il est tellement parti qu’il n’aurait pas compris. Derrière moi, j’entends deux personnes rire fortement. Je retire mon MD que j’avais remis. Leur conversation m’indispose et me met en colère. Ils se moquent de cet homme et portent des jugements rapidement faits. Déjà, j’avais remarqué que la dame en face de moi avait fermé son visage en réponse à cet homme. Une grimace méprisante. Mais dans quel monde sommes nous ? Où est passée la compassion. Mon dieu, je suis à blâmer aussi. Je pourrais faire plus. J’y pense. AHHH, enfin la chaleur de ma maison. Croquettes au chat (ben, elle avait faim la puce). Ordinateur malgré l’heure tardive. Une conversation qui m’importait énormément avec une personne d’une telle bonté. Un SMS rassurant d’un ami. La fatigue n’est rien à côté de cela.

Ceci dit, je m’affole là car faut vraiment que je taffe mes cours. Vraiment donc va falloir espacer mes venues sur joueb ou ne les limiter qu’à des passages furtifs. J’écrirai mes articles sur mon pocket PC dans le métro. Je n’aurais plus que le transfert et la mise en page à faire chez moi . Là j’ai une pile monstrueuse de boulot à faire… Je m’y metsssssssssss….. (ARRRGGG dur dur) Il me faudrait des journées de 48H !!! Lol ! (Mince j’ai pas d’élastique pour attacher mes cheveux !)

Ecrit par pherine1, le Mardi 28 Octobre 2003, 10:33 dans la rubrique "Quand la muse inspiratrice m'accompagne".

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